Par Julian Melmoth
Il y a cent trente ans, Victor Hugo mourrait. Fin mai 1885, pour la
première fois, la IIIe République organise de grandes funérailles nationales. Dans
les jours qui suivent, une foule immense se presse autour de l’Arc de Triomphe
endeuillé, puis suit le cortège qui conduit la dépouille du poète au Panthéon.
Les Français avaient bien conscience que c’était quelqu’un
hors du commun qui les quittait.
Son œuvre poétique, romanesque et dramatique est sans égale.
En tant qu’homme politique, il a cette capacité exceptionnelle de savoir
changer d’avis. D’abord assis à droite sur les bancs de l’Assemblée, il finit
sur les bancs de la gauche. Il le paie de dix-neuf années d’exil.
Si la France a une conscience nationale, c’est chez lui qu’il
faut en chercher le cœur.
"Oyendo a Dios". Par A. Vacquerie |
Voici ce qu’il écrivait à la naissance de sa fille Adèle :
Un jour mon tour viendra de dormir ; et ma couche,
Faite d’ombre, sera si morne et si farouche
Que je n’entendrai pas non plus chanter l’oiseau ;
Et la nuit sera noire ; alors, ô ma colombe,
Larmes, prières et fleurs, tu rendras à ma tombe
Ce que j’ai fait pour ton berceau.
On peut trouver depuis quelques jours, sur le site du PG Midi-Pyrénées, un petit récit des jours suivant la mort du poète, qui met l'accent sur le combat entre la IIIe République laïque et l'opposition catholique. Une petite mise en perspective du combat pour la laïcité que nous connaissons aujourd'hui.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire