vendredi 6 février 2015

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Marine et Jean-Marie. Tuer le père - par Julian Melmoth

Œdipe et Antigone, par Bellanger



Cette histoire, d’un point de vue romanesque, me semble passionnante. On est chez Sophocle. Le père qui pousse sa fille à lui succéder, et la fille qui n’en finit pas de supprimer son père, sans jamais vraiment l’assumer.

Comment doivent se passer les réunions de famille ? Il faudrait quelqu’un comme Patrick Rambaud pour les imaginer et les mettre par écrit avec la dose d’ironie qui convient. Les visions du père, les ambitions de la fille ; la dévotion filiale contrariée par les appétits politiques. Tout cela dans l’attente du Pouvoir Suprême, pour l’amour duquel tout est permis !

A défaut d’un livre de Rambaud, il faut avertir Marine des maux qui l’attendent…

Roulements de tonnerre, posture de tragédien :

« Sais-tu seulement de qui tu es née ? Des tiens, morts ou vivants, tu es l’ennemi sans le savoir. Et bientôt, s’approchant pas à pas, terrible, et te frappant tour à tour par ton père et ta mère, la Malédiction attachée à ton sang te chassera du pays. Alors, toi qui as si bonne vue, tu seras dans la nuit. Où tes cris n’iront-ils pas demander asile ? »
 D’après Sophocle, Œdipe roi

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